La domenica è il nostro sabato, già lo sapete. Stamattina c’era un bel sole e siamo usciti a navigare.
Per la prima volta nei tre mesi che sono qui ho preso il traghetto per San Juan, il paese di fronte a San Pedro. Rivali da sempre, sono da sempre stati collegati da un traghetto.
In passato erano le donne a fare il servizio di spola, perché tutti gli uomini erano fuori a pescare o a trainare a remi le navi che dovevano entrare nella baia.
Le bateleras sono conosciute nel mondo soprattutto grazie a Victor Hugo, che nel 1843 soggiornò qualche tempo a “Pasages” e le descrisse nel suo libro En voyage. Alpes et Pyrinées:https://fr.wikisource.org/wiki/En_voyage,tome_II(Hugo,_%C3%A9d._1910)/Alpes_et_Pyr%C3%A9n%C3%A9es/C/8
J’ai regardé ; j’étais entre deux collines avec de hautes montagnes pour horizon, et j’allais droit à un bras de mer auquel la route que je suivais aboutissait brusquement à vingt toises devant moi. Là, au point où le chemin plongeait dans le flot, il y avait quelque chose de singulier.
Une cinquantaine de femmes, rangées sur une seule ligne comme une compagnie d’infanterie, semblaient attendre quelqu’un, et l’appeler, et le réclamer, avec des glapissements formidables. La chose m’a fort émerveillé ; mais ce qui a redoublé ma surprise, ça été de reconnaître, au bout d’un instant, que ce quelqu’un, si attendu, si appelé, si réclamé, c’était moi. La route était déserte, j’étais seul, et toute cette bourrasque de cris s’adressait vraiment à moi.
Je me suis approché, et mon étonnement s’est encore accru. Ces femmes me jetaient toutes à la fois les paroles les plus vives et les plus engageantes : Señor frances, benga usted con migo ! — Con migo, caballero ! — Ven, homhre, muy bonita soy !
Elles m’appelaient avec les pantomimes les plus expressives et les plus variées, et pas une n’avançait vers moi. Elles semblaient des statues vivantes enracinées dans le sol auxquelles un magicien eût dit : Faites tous les cris, faites tous les gestes ; ne faites point un pas. Du reste, elles étaient de tout âge et de toute figure, jeunes, vieilles, laides, jolies, les jolies coquettes et parées, les vieilles en haillons. Dans ces pays rustiques, la femme est moins heureuse que le papillon de son champ. Il commence par être chenille ; ici c’est par là que la femme finit.
Comme elles parlaient toutes à la fois, je n’en entendais aucune, et j’ai été quelque temps avant de comprendre. Enfin des barques amarrées au rivage m’ont expliqué la chose. J’étais au milieu d’un groupe de batelières qui m’offraient de me faire passer l’eau.
A Pasaia son dedicate poche pagine, ma è piacevole leggerle (molto divertente il passaggio in cui Hugo si congeda dall’albergo di San Sebastián dicendo di volersi trasferire a Pasajes, lasciando il maître esterrefatto).
Purtroppo usciti dalla baia non c’era un alito di vento, ma siamo riusciti a issare le nostre vele al terzo sulla via del ritorno, andando fino in fondo alla baia, di fronte a Lezo.
Ritorno a remi, ovviamente. E poi birretta (non per me, tranquilli che sono ancora astemio) in piazza a San Juan. Purtroppo c’è da ammettere che è molto più bellina di San Pedro. Sarà che è dal lato al sole…
P.S. Se vi siete appassionate alla storia delle bateleras, qui trovate un saggio molto completo al riguardo a cura di Rosa M. Cantín (in castigliano): http://www.euskomedia.org/PDFAnlt/vasconia/vas23/23055090.pdf Ma non preoccupatevi: avremo modo di ritrovarle. A quanto pare il 31 luglio c’è una regata dedicata a loro!
Pioggia: no